
« La famille est unie quand elle repose sur l’amour, la collaboration, le partage, la réconciliation et la concorde, non sur les biens matériels ou les privilèges ». C’est sur ce message fort que l’abbé Simon Pierre Mahamba a centré son homélie, ce jeudi 22 mai 2025, lors de la messe matinale célébrée à la chapelle Mater Misericordiae du sanctuaire Marie Consolatrice des Affligés (MCA) de Vuhira.
Des centaines de fidèles, venus de diverses paroisses du diocèse de Butembo-Beni, ont participé à cette célébration eucharistique, marquée par une profonde réflexion spirituelle sur l’unité dans la diversité, aussi bien au sein des familles que dans la société.
S’appuyant sur la première lecture du jour, l’abbé Simon Pierre a évoqué les tensions au sein de la première communauté chrétienne, partagées entre traditions juives et cultures païennes. « Les juifs voulaient imposer la circoncision aux païens convertis, a-t-il rappelé. Mais l’Esprit Saint a guidé l’Église vers l’unité malgré les différences. De même, nos us et coutumes peuvent aujourd’hui encore être sources de division si nous ne cherchons pas l’harmonie. »
Il a ainsi lancé un appel pressant à vivre ensemble malgré les différences culturelles et sociales. Il a aussi mis en garde contre l’esprit de domination qui prévaut parfois dans les familles et communautés : « Beaucoup veulent imposer leurs opinions, sans écouter les autres. Ce manque de tolérance est souvent à l’origine de conflits. »
L’abbé s’est dit particulièrement préoccupé par les divisions croissantes au sein des familles, souvent provoquées par des intérêts égoïstes et des disputes sans fondement. « Ce sont des futilités qui détruisent l’unité familiale et freinent son développement», a-t-il déploré.
Pour lui, la vraie communication et la véritable unité ne reposent pas sur la force ou l’autorité d’un seul, mais sur l’adoption collective des décisions. « Ce n’est pas l’argument du plus fort qui doit prévaloir, mais la décision acceptée par tous. C’est cela qui construit une communauté solide et harmonieuse. »
Kakule Kamaliro & Tatiana Vingi