
Ce jeudi 5 juin, l’Église, notre Mère, nous propose l’Évangile de saint Jean, chapitre 17, versets 20 à 26. Dans ce passage des saintes Écritures, le Christ nous enseigne la valeur fondamentale de l’unité, qu’il présente comme une condition essentielle pour que le monde croie. Jésus prie pour l’unité non seulement de ses disciples de l’époque, mais aussi de tous ceux qui croiront en lui grâce à la parole transmise par les apôtres. Cette unité, qui existe entre lui et le Père, est un signe de communion parfaite dans l’amour et dans la vie divine. Le Christ ne demande pas une uniformité de dons, mais une harmonie spirituelle : chacun est appelé à mettre au service de l’Église et de la société les dons particuliers reçus de l’Esprit Saint. C’est cette méditation que l’abbé Savali Damien a partagée avec les fidèles lors de la messe matinale qu’il a présidée à la chapelle Mater Misericordiae de Vuhira.
Le célébrant a souligné que l’unité dans la foi se construit dans l’amour, la collaboration, la paix et la concorde. Elle exige de nous d’être des témoins crédibles du Christ dans notre quotidien. C’est dans cette unité que le Seigneur nous fera participer à sa gloire céleste.
L’abbé Savali a également insisté sur le fait que l’unité véritable est enracinée dans la vérité. Face aux ennemis et aux épreuves, elle devient une force dissuasive contre ceux qui cherchent à nuire. L’unité doit nous caractériser aussi bien dans les moments de joie que dans les temps de souffrance, car, a-t-il rappelé, la division nous affaiblit.
« L’unité que Jésus-Christ veut pour nous aujourd’hui est une unité de foi, qui se manifeste dans l’amour. Nous sommes tous appelés à ne faire qu’un dans la foi, car Dieu est un, et l’Esprit Saint est un. Il ne s’agit pas pour chacun d’inventer sa propre foi. Il est bon et nécessaire de la partager, même si nos dons sont différents. Dans l’unité, nous saurons nous écouter, éviter les conflits, vivre l’amour véritable, sans divisions ni luttes. Nous collaborerons ainsi, unis, au service de l’Évangile. », a-t-il renchéri.
L’abbé Savali, formateur au philosophat Regina Pacis de Vuhira, a exhorté les fidèles à demeurer unis dans la foi, dans l’Église comme dans leurs milieux de vie. Il les a appelés à cultiver le pardon, la réconciliation et à rejeter les divisions au sein des familles, en semant plutôt l’amour et l’unité entre les membres.
Il a également mis en garde contre le mensonge :
« Celui qui trompe son prochain se met au service du diable, car le Christ est le chemin, la vérité et la vie. »
Nous sommes donc appelés à vivre dans la justice et la vérité, conditions nécessaires pour bâtir l’unité. Dans nos communautés et nos familles, nous devons apprendre à nous conseiller mutuellement.
« Si vous aimez vraiment une personne, vous ne la laisserez pas persister dans le péché. L’amour véritable conduit à avertir avec douceur celui qui s’égare, afin qu’il retrouve le droit chemin. Lorsqu’il revient, l’amour se renforce, et l’unité aussi. »
Par l’intercession de saint Boniface, évêque et martyr que l’Église commémore ce jour, l’abbé Savali a invité les fidèles à demander à Dieu la grâce de demeurer unis, de s’aimer mutuellement, de se pardonner les uns les autres, afin de vivre concrètement l’unité et l’amour que le Christ attend de nous aujourd’hui.
Enfin, il a lancé un appel à l’introspection :
« Interrogeons-nous sur la manière dont nous vivons l’unité dans nos communautés : semons-nous l’amour, la paix, la réconciliation ? Ou bien contribuons-nous à la haine et à la division autour de nous ? »
Il a conclu en rappelant que le pardon est un pilier fondamental de l’unité, surtout face aux humiliations et aux injustices.
Kakule Kamaliro & Reginald Karem