
Pèlerinage des jeunes du diocèse de Butembo-Beni au sanctuaire Marie Consolatrice des Affligées (MCA-Vuhira). Ce dimanche 15 juin 2025, de nombreux jeunes catholiques et de diverses confessions se sont réunis au sanctuaire diocésain Marie Consolatrice des Affligées (MCA-Vuhira) pour le pèlerinage mensuel organisé chaque troisième dimanche. Au programme : récitation du Saint Rosaire, chants de louange, témoignages et messe de délivrance. Ce rassemblement a permis aux jeunes d’être éclairés sur la lutte contre les blessures internes, qu’elles soient spirituelles ou physiques, et de les encourager à se confier pleinement à Dieu, unique guérisseur des âmes blessées.
Dans une ambiance empreinte de prière et de joie, l’évangéliste Aselme Kyamukono a animé le thème du jour, divisé en huit étapes correspondant aux différentes périodes de la vie où l’on peut contracter ces blessures. Il a notamment souligné que les blessures peuvent apparaître dès la vie intra-utérine, puis à travers l’enfance, l’adolescence, la jeunesse et même à l’âge adulte. Selon lui, Dieu nous a créés pour une vie heureuse, et face aux épreuves, Il nous guide sur le chemin à suivre.
Durant l’intervention, Kavira Ndaliko Pascasie et Nziavake Sinandugu ont approfondi le sujet en expliquant que les blessures internes peuvent aussi provenir des conflits familiaux, des disputes conjugales, des humiliations, de la discrimination ou des punitions excessives. Ces blessures se manifestent souvent par le désespoir, le doute, l’orgueil, la peur ou encore l’hypocrisie. Elles trouvent fréquemment leur origine dans les difficultés familiales, les trahisons et les humiliations subies.

Pour conclure, l’évangéliste Kyamukono a conseillé aux jeunes de reconnaître leurs blessures, de pratiquer le pardon et de prier pour la conversion de ceux qui les ont blessés, en les confiant au Seigneur Jésus. Il a mis en garde contre les conséquences de ces blessures, telles que l’isolement, l’alcoolisme, la dépendance ou le désespoir, et rappelé que seul Jésus peut guérir pleinement.
« Il est essentiel de pardonner à tous ceux qui t’ont blessé, tout comme de demander pardon à ceux que tu as pu blesser. Ensuite, prie pour tous ceux que tes blessures internes ont pu affecter. Évoques le sang de Jésus à couvrir chacune de ces personnes qui t’ont fait du tort. Demande à Jésus de visiter ceux qui t’ont blessé afin que vous puissiez trouver ensemble une réconciliation sincère. Engage-toi aussi à aimer tes persécuteurs, à prier pour eux et à leur pardonner de tout ton cœur. Puis, invoque le Saint-Esprit, l’Esprit Consolateur, et confie-toi pleinement à Jésus-Christ. Lui-même a dit : « Venez à moi, vous tous qui portez des blessures intérieures et de lourds fardeaux, je vous donnerai la joie et la paix. » Seul notre Dieu peut transformer nos vies et nous offrir une vie nouvelle en Christ notre Seigneur», a renchérit L’évangéliste Aselme Kyamukono.
Après ces enseignements, plusieurs jeunes ont partagé leurs témoignages sur les merveilles accomplies par Dieu dans leur vie. La célébration eucharistique qui a suivi a été présidée par l’abbé Blaise Ndungo Kikwaya Daniel, vice-recteur de MCA-Vuhira. Dans son homélie, il a mis en lumière les vertus du nouveau bienheureux Floribert Bwana Chui Bin Kositi, un jeune congolais martyr de l’honnêteté et de la justice, invitant les jeunes à s’inspirer de son exemple. S’appuyant sur la fête de la Sainte Trinité, il a exhorté les fidèles à vivre un amour véritable, à l’image du Père, du Fils et du Saint-Esprit, toujours unis dans une parfaite communion.
« Apprenons à cultiver un amour authentique et à nous respecter les uns les autres, en prenant pour modèle la Sainte Trinité. Là où le Père est présent, le Fils aussi s’y trouve, ainsi que le Saint-Esprit. Jésus nous dit : « Tout ce que fait le Père, je le fais aussi, et je ne le fais pas seul. » Si nous parvenons à vivre un amour sincère, sans hypocrisie ni discrimination, nous comprendrons pleinement la Sainte Trinité et elle habitera en nous», a prêché l’abbé vice recteur de MCA-Vuhira.

La journée s’est achevée par une adoration et une prière de délivrance, également animées par l’abbé Blaise Ndungo Kikwaya. Lors de ce moment fort, les jeunes ont prié non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour l’ensemble de la population, particulièrement pour la paix en République démocratique du Congo, ravagée par la guerre dans sa région orientale. Par l’intercession du bienheureux Floribert, ils ont imploré la grâce de vivre dans l’honnêteté, à l’exemple de ce jeune martyr béatifié ce même jour à Rome.
Réginald Karem Been Vasambya