
Au cours de la messe matinale célébrée en la chapelle Mater Misericordiae du sanctuaire de Vuhira, ce samedi 21 Juin 2025, l’abbé Simon Pierre Mahamba a rappelé avec force que le Christ demeure notre unique secours, lui seul capable de répondre véritablement à nos besoins les plus profonds. En retour, a-t-il souligné, nous sommes appelés à lui rendre grâce et à nous mettre à son service, malgré les limites liées à notre condition humaine.
Dans son homélie, le vicaire du sanctuaire MCA a mis en lumière l’humilité comme marque essentielle du vrai chrétien. Un chrétien, a-t-il prêché, ne se repose pas uniquement sur ses compétences ou sa force personnelle. C’est Dieu qui donne la capacité de le servir, par sa grâce, et c’est dans cette dépendance que se manifeste la vraie grandeur.
« Même nos dons, nos capacités intellectuelles, nos talents, ne sont pas de notre fait. Ils nous viennent de Dieu », a insisté l’abbé Mahamba. Il a également mis en garde contre l’orgueil, souvent nourri par la prétention humaine à croire que l’on agit par sa seule force. « La plus grande erreur, c’est de penser que nos réussites viennent de notre propre sainteté. C’est ce genre d’orgueil qui pousse les hommes à se glorifier devant les autres », a-t-il affirmé.
À travers un regard sur la vie de Saint Louis de Gonzague, fêté par l’Église ce 21 juin, le prêtre a illustré que la sainteté ne dépend ni de l’âge, ni du statut social, ni des richesses. Louis, jeune noble promis à un avenir prestigieux, choisit plutôt de servir le Christ auprès des malades de la peste, au prix de sa vie, qu’il remit à Dieu à seulement 23 ans.
L’abbé Mahamba a tenu à préciser que le Christ ne condamne pas le travail ni la quête de stabilité pour soi et sa famille. Cependant, les biens matériels ne doivent jamais nous éloigner de Dieu. Il a exhorté les fidèles à s’interroger : « Dieu peut-il te rencontrer là où tu es ? Même dans tes activités quotidiennes, dans tes loisirs ou à l’église, es-tu vraiment entre ses mains ? »
En évoquant la décision courageuse de Saint Louis de renoncer à l’héritage familial pour rechercher d’abord la sainteté, le prêtre a rappelé l’enseignement de Jésus : « Ne vous amassez pas de trésors sur la terre, mais dans le ciel. » Car ici-bas, tout est périssable. Et surtout, « on ne peut servir deux maîtres à la fois », a-t-il conclu avec fermeté.
Kakule Kamaliro