
L’humanité commémore ce mercredi 30 Avril 2025 la journée mondiale de lutte contre les violences éducatives. A l’occasion, RTMCA.NET s’est entretenue avec Kambale Kavula Ghislain, enseignant en faculté de psychologie et des sciences de l’éducation à l’université officielle de Ruwenzori(UOR). Cet expert en matière éducative a fait savoir que les violences éducatives constituent une grande problématique dans la société. Elles sont enracinées dans les pratiques culturelles et les conditions socio-économiques précaires.
Notre personne ressource a ajouté que les violences éducatives ont des conséquences néfastes. Selon lui, ces conséquences peuvent être classifiées à trois catégories, à savoir celles physiques, psychologiques et intellectuelles.
« Les violences éducatives regroupent les formes des punitions, toutes les formes des traitements dégradant infligés à un enfant. En République Démocratique du Congo elles se manifestent par les violences physiques : elles regroupent les coups blessures, les fouets, les gifles, les brulures, les bastonnades en milieux scolaires et en familles. Deuxièmement nous avons les violences psychologues, cette catégorie nous retrouvons l’humiliation, les menaces, les cris, les injures, l’isolement force. Troisièmement nous avons la négligence éducative» ; a-t-il fait savoir.
Cet enseignant à d’université de l’UOR indique qu’à part celles citées précédemment on note aussi la négligence éducative, les violences sexuelles qui rentrent dans cette gamme de violences celles qui sont économiques. Quelles sont les causes principales des violences éducatives ? Notre interlocuteur répond :
« Parmi les cause nous citons la culture ou les causes culturelles. Il y a des proverbes et croyances populaires qui légitiment en tord certaines pratiques comme les corrections corporelles qui sont encore perçus comme des méthodes efficaces pour former l’enfant. Une autre cause, c’est une cause institutionnelle, ici nous avons par exemple manque de formation pédagogique des certains enseignants, nous l’absence des suivis psychologue, nous avons aussi problèmes d’effectifs plutonique qui rende difficile une approche éducative bienveillante. D’autres causes sont les causes économique » ; a-t-il précisé.
Pour lui, ces différentes violences engendrent des conséquences néfastes telles que les stress familiales, la violence, le manque d’un encadrement éducatif adéquat en milieu scolaire.
« L’application des lois interdisant la violence sur les enfants reste faible. Et les mécanismes de plaintes presque inexistants. C’est pourquoi plusieurs enfants tombent dans la dépression, le traumatisme et les atteintes à la dignité et aux droits des enfants » ; a-t-il déclaré.
Notons que depuis 19 ans, la journée du 30 avril est consacrée à la lutte contre les violences éducatives ordinaires (VEO).
Kamaliro Kakule