
La nuit du vendredi 4 avril 2025 a été marquée par une violente intrusion à la paroisse Saint-André de Mumosho, dans le territoire de Kabare. Des voleurs armés ont pris dassaut lenceinte religieuse, semant la terreur et suscitant une vive indignation au sein de la communauté locale.
Selon les premiers témoignages, les assaillants ont pénétré dans la clôture de la paroisse aux alentours de 19h10. Ils se sont introduits de force dans le presbytère, où ils ont saccagé les lieux et dérobé tout ce qui avait de valeur. Si, fort heureusement, aucune perte en vie humaine nest à déplorer, le curé de la paroisse et un agent de sécurité ont été blessés au cours de lattaque.
L’ intervention rapide et courageuse de la population a mis en fuite les bandits. Cependant, leur retrait précipité a révélé une menace persistante : une grenade piégée, laissée dans la chambre du curé, témoignant de la dangerosité et de la cruauté des assaillants. La synergie des organisations de la société civile Mudusa-Mumosho a vivement condamné cette nouvelle atteinte à la sécurité.
« Nous ne pouvons que déplorer cette énième attaque et exiger une action urgente des autorités pour rétablir la sécurité dans nos communautés, a déclaré Monsieur François Mubalama, Président de la synergie. Il est alarmant de constater que l’archidiocèse de Bukavu est devenu une cible récurrente pour ces groupes armés” ; a-t-il ajouté
Ce nouvel incident survient dans un contexte sécuritaire déjà fragile. La veille, le vendredi 3 avril 2025, la paroisse Saint-André de Mumosho, située sur la route de Nyangezi, avait déjà été la cible dhommes armés, dont certains portaient des tenues militaires, semant une première vague dinquiétude. Cette recrudescence de la violence intervient à peine 24 heures après la psychose qui a secoué la paroisse Saint-Charles-Lwanga de Ciriri, illustrant une détérioration rapide de la situation sécuritaire dans la région.
La communauté religieuse de l’archidiocèse traverse une période particulièrement éprouvante. Depuis le mois de février 2025, Mumosho est la troisième paroisse où des bandits armés ont réussi à s’introduire dans les résidences des prêtres, après Nyantende et Murhessa. De plus, une tentative d’intrusion dans la communauté des Filles de Marie Reine des Apôtres à Buholo VI, paroisse Sainte-Trinité, avait été déjouée in extremis à la fin du mois de février grâce à l’intervention des éléments du M23 en collaboration avec la jeunesse locale.
Ces attaques répétées contre des lieux de culte soulignent une vulnérabilité croissante face à la criminalité armée et suscitent de vives préoccupations quant à la protection des populations et des institutions religieuses. La société civile appelle les autorités à prendre des mesures urgentes et efficaces pour garantir la sécurité et traduire en justice les auteurs de ces actes de violence inacceptables.
Jules Malipo & Christian Balemba depuis Bukavu